Vallées Calchaquies : Salta-Payogasta
Samedi
10 Juillet :
Réveil à 6h30. Le départ de l’excursion était
annoncé à 7h sur le prospectus, mais à la réception ils m’avaient dit que ce ne
serait sûrement pas avant 7h30.
Le petit déjeuner est copieux ! (Les
numéros correspondent aux chambres : 2 croissants par personne + 1 petit
pain dont je ne connais pas le nom).
J’ai attendu un certain temps, et au final le
guide n’est arrivé que vers 8h… Je m’attendais à voir un minibus avec une
vingtaine de personnes à l’intérieur, comme à Mendoza, mais en fait non !
On était quatre dans un Kangoo, avec le guide, Fernando, rien que pour nous.
C’était vraiment super !
Je monte dans la voiture. J’ai à peine le temps
de dire bonjour que l’on me saute dessus en me demandant « T’as un
thermos ?! » « Euh… Non ^^’ » Eh oui, le mate, c’est sacré, et malheureusement
pour elles, les filles n’avaient qu’un petit thermos de 50 cl…
Après ce premier contact assez particulier, on
fait un peu connaissance des gens avec qui on va passer les deux jours
suivants : Fernando, le guide ; Laura et July, deux voisines de
Buenos Aires un peu spéciales ; Laura 2, d’une petite ville près de Cordoba
et qui connaissait San Francisco (le monde est petit…) et moi-même.
Premier arrêt pour acheter ce qu’il manque
éventuellement. Là, le guide nous conseille d’acheter des feuilles de coca,
parce qu’on va monter assez haut en altitude. Me voilà donc partie acheter mon
petit paquet et là, un gars s’est mis à me parler dans un anglais totalement
incompréhensible, il ne voulait pas me lâcher et me proposait de venir avec lui
pour qu’il me fasse la visite en anglais… Mais bien sûr ! Ce qui était
marrant, c’était cette grosse boule que formait sa joue : une accumulation
de feuilles de coca ! Et il n’était pourtant que 8h du mat’…
En sortant de la ville, on continue à faire
connaissance : quand j’annonce que j’étudie la qualité alimentaire, le
guide s’est mis à parler de… L’IFS ! Alors là, j’ai halluciné, parce que
déjà en France, si tu parles de l’IFS à quelqu’un, y a peu de chances qu’il
sache ce que c’est, mais là, en Argentine quoi ! C’était quoi la
probabilité ???
Et puis, autre surprise : il se trouve que
Laura 2 est étudiante en chimie et… Microbiologie ! Vous trouvez ces
petites coïncidences rigolotes ? J’en ai pas fini : attendez un peu
que je vous raconte mon voyage à Tilcara… Mais faudra patienter encore un peu,
avant je dois choisir parmi les 419 photos que j’ai prises sur ces 2 jours
lesquelles je vais bien pouvoir vous montrer…
Revenons-en à nos moutons. Enfin les moutons, on
les verra plus tard : revenons-en à nos montagnes. Le lever de soleil sur
les monts entourant la ville, c’était tout simplement magnifique. Mais je
n’étais pas au bout de mes surprises, et même si j’en ai pris plein la vue à
Mendoza, c’est totalement différent por
alla, d’ailleurs ce n’est pas comparable !
Premier arrêt photo : je ne me souviens pas
du nom, mais c’était chouette.
Puis on repart, et on empreinte une piste
caillouteuse, pas très large et plutôt sinueuse (avec conduite assez
floklo) : le paysage change rapidement, la verdure est déjà moins présente
qu’à l’arrêt précédent, et pourtant on n’a fait que quelques kilomètres !
Deuxième arrêt photo, je ne me souviens toujours
pas du nom :
Puis retour sur la route, où cette fois le
paysage est carrément différent : adieu la verdure, bonjour sécheresse et
cactus, et apparition de belles couleurs !
Encore un arrêt. C’est vraiment magnifique, mais
ce n’est que le début…
Et retour sur la route, encore des paysages et
des paysages…
Et des couleurs hallucinantes… Le NOA, c’est le
paradis des géologues !
Premiers lamas :
Puis arrêt technique d’une dizaine de minutes
(pause pipi, etc…). Sauf que ça a duré un peu plus longtemps que prévu, parce
que Laura s’est aperçu en sortant de la voiture qu’elle avait oublié son sac à
dos (avec argent, papiers et tout le tralala) deux arrêts auparavant, soit la
photo de Mr Renne sur le panneau… Elle retourne donc sur nos pas avec le guide,
pendant que Laura 2, July et moi-même restons sur place, à profiter du paysage,
et siroter un mate pour les 2 autres.
Et tout à coup, on a vu un troupeau de moutons et chèvres débarquer et
traverser la route… Surprenant, et saisissant !
July et Fernando reviennent. Le temps de faire
chauffer de l’eau pour le thermos, et nous voilà repartis sur les routes !
Cette fois, ça commence à grimper sérieusement : le guide nous dit qu’il
est temps d’utiliser les feuilles de coca : on en coince 4-5 feuilles
entre la joue et la gencive, et on laisse la salive faire le reste ! En
fait, ça permet de lutter contre l’altitude en augmentant le taux de globules
rouges dans le sang. La feuille de coca est autorisée sur tout le territoire
argentin, et ce n’est pas de la drogue ! Le guide nous a expliqué que pour
libérer une quantité d’alcaloïdes suffisante pour avoir un effet, il faudrait
consommer 13kg de feuilles de coca en quelques minutes… Autant dire que c’est
impossible…
Route plutôt inconfortable (piste), virages et
altitude : July ne se sent pas bien. On fait donc un petit arrêt un peu
plus tôt que prévu, histoire qu’elle récupère un peu. La vue est déjà
impressionnante :
Puis nous reprenons la route, et nous voilà
devant une superbe vue de la Cuesta del Obispo (mais non, pas Pascal), à 3290m
d’altitude… Magnifique. Au loin, on aperçoit les nuages, plus bas que les
montagnes, et qui commencent à recouvrir la vallée d’où l’on vient.
Encore une petite grimpette, et nous voici à Piedra
del Molino, 3348 m d’altitude, avec sa croix, sa petite chapelle, et sa superbe
vue :
Retour sur la route. Cette fois, le paysage
change du tout au tout. Les montagnes ne sont plus verdoyantes, d’ailleurs il y
a moins de monts. La végétation est quasi inexistante, seuls les cactus et
quelques herbes sèches trainent par-ci par-là. On aperçoit quelques guanacos,
cousins des lamas, mais qui sont à l’état sauvage (alors que lamas et alpagas
sont domestiqués) :
Et là, trois ou quatre ânes en plein milieu de
la route…
Puis arrivée sur la recta Tin-Tin, au milieu du
parc national de Los Cardones : une ligne droite de 15 km construite par
les Incas (bon bien sûr, imaginez-la sans bitume…) et qui ne présente que 15°
de déviation d’un bout à l’autre…
Des
cactus qui peuvent vivre jusqu’à 400 – 500 ans…
J’ai
voulu lui faire un câlin, mais avec des épines de 15cm, j’ai pas trop osé
m’approcher… !
Dernier arrêt avant d’aller manger : quelques ruines, un petit tas de pierres… Et bien sûr, toujours une vue magnifique, à 360°.
Puis nous reprenons la route, direction Payogasta, tout petit village où nous avons mangé... Mais la suite, ce sera pour plus tard !