Cafayate-Salta
Dimanche
11 Juillet :
Réveil vers 9h30. On a du mal à émerger malgré
tout. Après avoir hésité un petit moment pour savoir si on prenait le
petit-dej’ sur place (on croyait que c’était dehors) ou dans le centre, on
finit par opter pour l’auberge, sachant que le temps passait et que si on
voulait profiter un peu de la ville, on avait peut-être intérêt à se bouger un
peu les fesses.
En fait, c’était à l’intérieur, et heureusement
parce que ça caillait ! On a discuté un peu avec les proprios, qui nous
ont expliqué que depuis qu’il y avait eu des incendies, les dunes avançaient et
grignotaient un peu de la ville chaque année… Elles nous ont également raconté qu’ils produisaient un peu de vin, et
qu’ils devaient faire des greffes pour chaque plan, enfin bref, avec tout ça,
il était quasiment 10h30, donc Laura (2) a prévenu le guide qu’il vienne nous
chercher sur la place, et il lui a répondu qu’il viendrait vers 11h, ce qui
nous a permis de nous balader un petit peu avant !
Au programme, une fois dans la Kangoo :
visite de bodegas ! Le tout
gratuit, et avec dégustation à la clé : génial !
La première, « Domingo
hermanos » : petite entreprise familiale, visite pas top. Dégustation
d’un petit Torrontés pas mauvais du tout, puis de l’incontournable Malbec, le
tout accompagné de fromage de chèvre. Bon, ça cassait pas des briques, non
plus…
Puis direction une autre bodega (Vasija Secreta), plus grosse celle-là, mais alors bonjour
la quantité de touristes ! Enfin les explications étaient bien plus
intéressantes, même si c’était un peu plus difficile à comprendre parce qu’on
s’est joint à un groupe d’une quarantaine de personnes, donc pas top. Mais bon,
leur but est d’inculquer un peu de « culture du vin » aux visiteurs,
ce qui ne fait pas de mal quand on voit les plus anciens couper leur vin avec
de l’eau gazeuse ou des glaçons… Et pire : couper le vin rouge au pepsi…
Hummm, ça doit être bon… !
Et puis bien sûr, le
clou de la visite : la dégustation. Cette fois, les vins (pareil :
Torrontés et Malbec) étaient à bonne température, et bien meilleurs que dans la
première bodega ! J’aurais bien
acheté une bouteille de Torrontés, je suis totalement tombée amoureuse de ce
vin, mais pour ça, il aurait fallu que j’aie de la place dans mon sac pour la
ramener, snif…
Bon il faut préciser
aussi que cette bodega est la plus
ancienne de la région, donc le cadre était bien plus chouette !
Je
vous l’avais dit, y avait du monde…
Puis après tout ça, nous
allons manger. Fernando nous avait réservé une table dans un resto dont je ne
me souviens pas du nom. Les filles voulaient absolument goûter une spécialité
régionale : elles ont donc toutes commandé des empanadas et des tamales.
Moi, je ne me suis pas fait avoir ! Je me suis rabattue sur une milanesa : encore une fois, valeur
sûre…
Au final j’ai attendu
longtemps, puisque les filles avaient déjà fini de manger que je n’étais
toujours pas servie… Laura a même pris un dessert pour m’éviter d’être seule à
manger, et elle a été servie avant moi ! Mais elle était vraiment bonne et
copieuse, et contrairement aux filles, j’ai apprécié mon repas !
Après ça, Fernando nous
avait expliqué que 2 glaciers faisaient des glaces au vin, et qu’il fallait
qu’on y goûte. Après un petit tour dans une boutique artisanale (où j’ai enfin
pu acheter des cartes postales !), nous sommes allées goûter ces fameuses
glaces (l’une au Torrontés, l’autre au Malbec), mais aucune de nous n’a
vraiment apprécié. Puis on a glandouillé en grignotant chacune une glace un peu
plus « normale » et en profitant du calme et du soleil. Cafayate est
vraiment une petite ville sympa et tranquille.
On devait repartir à
14h30, on n’est finalement parti que vers 15h. Nous sommes de nouveau sur la
route, et finie la piste ! Cette fois, on a du vrai bitume, bien qu’un peu
cabossé par endroits. Nous entrons dans la Quebrada de las Conchas, avec de
nouveaux des paysages magnifiques, et des montagnes d’un rouge impressionnant.
Attention papa, maman, franginou et franginette : je vais vous révéler ce
que vous allez bientôt voir de vos propres yeux. Mais de toute façon, une photo
ne sera jamais comparable à ce que l’on ressent lorsqu’on est sur place…
Encore un peu de route,
mais vraiment pas beaucoup : sur cette route, tous les sites à voir sont
répartis sur une trentaine de kilomètres et généralement espacés de 2 à 10 km.
Le panorama est vraiment impressionnant, à 360°, toujours :
Avec
des biquettes qui se baladent tranquillement…
Los
Castillos, formation rocheuse ressemblant à… Un château
Nouvel arrêt après à
peine 5 min de route, très court celui-ci, pour apercevoir au loin La Ventana
(la fenêtre) et voir les paysages qui l’entourent :
Re-2 min, puis passage
très bref devant El Obelisco :
Puis un autre arrêt,
totalement imprévu : Fernando ayant aperçu un lama, il s’est arrêté juste
pour qu’on puisse l’observer ! Mais monsieur était têtu, et à chaque fois
qu’on l’appelait il se cachait, alors qu’à chaque fois qu’on retournait à la
voiture, il réapparaissait ! Ce qui nous a valu de rester pas mal de
temps, alors qu’on était juste censé prendre la photo et repartir… Enfin
c’était assez marrant !
Une dizaine de
kilomètres plus loin, c’était vraiment magnifique. Fernando s’est arrêté un peu
avant l’arrêt « touristique » (où y avait d’ailleurs pas mal de
monde) pour qu’on puisse en profiter au calme, il était vraiment cool ! Il
nous a aussi parlé géologie, enfin c’était vraiment sympa, j’avais
l’impression d’être face à une peinture tellement ça paraissait irréel…
Puis arrêt à la Casa de
Loros, plein de touristes, où y avait trois lamas attachés, qu’on a pu
approcher, mais j’étais pas trop rassurée : pas envie de me faire cracher
dessus !
Mr
Lama qui fait un bisou à Mr Renne…
Et de nouveau la route,
avec quelques mini arrêts :
Jusqu’à las Tres
Cruces : l’un des sites qui m’a le plus impressionnée. La vue est superbe
et les couleurs hallucinantes : une vallée verte au milieu des montagnes
rouges, c’est tout simplement magnifique. Après avoir pris quelques photos
depuis le « parking », on a fait une petite grimpette pour profiter
d’un point de vue bien plus intéressant et là, ce que j’ai le plus apprécié,
c’est de m’asseoir par terre et de profiter du silence et de la beauté du lieu…
Inoubliable.
Puis direction les deux
derniers sites, qui sont sûrement censés être les plus impressionnants, mais
après ce que je venais de voir, je dois avouer que je n’ai pas été « sur
le cul ». Bon ok, quand même, ça fait un petit quelque chose…
Voici donc El Anfiteatro
(la lumière du soleil s’abaissant n’est malheureusement pas la meilleure pour
en profiter pleinement, et je pense que c’est d’ailleurs pour ça que ça ne m’a
pas impressionnée « plus que ça »), dont la formation m’a bien plus
intriguée que le lieu en lui-même. Enfin l’acoustique est quand même
incroyable, d’ailleurs il y avait un petit groupe qui jouait quand on est
arrivé et nous sommes restées à les écouter, ce qui nous a d’ailleurs permis de
profiter du lieu avec un peu moins de touristes par la suite :
Petite
incruste au sein du groupe…
Et enfin le
dernier : la Garganta del Diablo : bon, encore une fois, la lumière
ne s’y prêtait pas spécialement, mais c’est toujours la formation du lieu qui
m’a fait tiquer : c’est vraiment bizarre, et d’ailleurs sur les photos on
ne comprend pas vraiment dans quel sens ça a été pris !
Hihi,
c’était même pas fait exprès, mais on dirait une tête qui regarde en l’air…
Cette fois, nous
retournons inexorablement vers Salta, des souvenirs et des images plein la
tête… Encore quelques paysages, sous la lumière du soleil couchant :
Et quelques
arrêts :
Passage par Alemania,
ville fantôme, notre dernière «escale » :
Tout comme le lever de
soleil l’avait été la veille, le coucher sur les montagnes entourant Salta,
c’était vraiment joli.
Pour le soir, July et
Laura avaient réservé une table dans une peña.
Elles nous ont proposé (à Laura 2 et à moi) de se joindre à elles, ce que nous
avons bien sûr accepté. Avant de nous déposer chacun à nos logements
respectifs, Fernando a donc amené Laura à la peña pour étendre la réservation et la repousser à 22h, histoire de
nous laisser un peu de temps pour nous préparer.
Je suis arrivée à
l’auberge où j’avais logé deux nuits plus tôt et là, je me suis retrouvée dans
une chambre de 6… Seule. Un peu déconcertant, mais bon, au moins j’étais
tranquille !
Après une douche qui a
fait plus que du bien (vive la poussière !) j’ai décidé d’aller au resto à
pied et sans plan (important pour la suite, attention), vu que c’était pas très
compliqué. Enfin c’était quand même pas tout près, j’ai mis 20 bonnes minutes à
arriver, ce qui fait que je suis arrivée à 22h piles.
En regardant les plats,
j’ai un peu halluciné : pas grand-chose en dessous de 40 pesos !
J’avais fait mes calculs en me basant sur des repas à 30 pesos maximum : raté…
Finalement, j’ai opté pour une salade et 2 empanadas,
ce qui me revenait à une vingtaine de pesos : j’étais contente de
moi ! Je m’en était douté au moment de la commande, mais les filles
m’avaient dit que non, c’était bon : le serveur avait oublié mes empanadas, ce qui fait que j’ai attendu
un peu plus longtemps que prévu, mais bon, j’ai passé une bonne soirée mine de
rien. Et puis ça a permis de terminer le week-end en bonne et due forme, sans
quoi on serait sûrement resté un peu sur notre faim, à se quitter en se disant
au revoir sur un siège de voiture !
On a eu droit à un
spectacle de dans traditionnelle « gaucho » (vraiment
impressionnant à voir) :
Des costumes typiques de
carnaval :
Une danse/théâtre un peu
comique bizarre, avec des gens en costume typique :
Une marionnette
comique (pas tout compris, mais quelques trucs quand même, et c’était
assez drôle !) :
Un spectacle de danse je
sais pas trop quoi remixée moitié techno : vraiment space :
Et l’immanquable tango.
A 1h, Laura et July s’en
vont. Laura 2, qui était arrivée un peu plus tard avec une amie, me dit
qu’elles restent un peu, le temps de prendre un Fernet (un alcool argentin pas
bon), et qu’elles comptent rentrer en remis,
qu’elles me proposent de partager. Je refuse et dis que je préfère partir
maintenant, je paye donc ma part, mais ce que je n’avais pas prévu, c’est les
25 pesos de spectacle : aoutch, un repas à plus de 50 pesos en tout,
c’était pas prévu au programme !
En sortant le
« portier » me demande si j’ai besoin qu’il m’appelle un remis. Je refuse de nouveau. Me voilà
partie à pieds. Il est 1h15, une vingtaine de minutes de marche, je devrais arriver vers 1h30-1h45. Sauf que comme je vous l’ai
dit un peu plus tôt, je suis partie sans plan. Et dans le mauvais sens. Bon, je
n’avais qu’à marcher tout droit, c’était pas compliqué ! Mais je ne sais
pas pourquoi, j’ai voulu faire autrement, ce qui fait que j’ai tourné plusieurs
fois (à angle droit), et que je n’arrivais plus à revenir sur mes pas !
J’ai donc tourné pendant une bonne vingtaine de minutes avant de me retrouver…
Au point de départ. Cette fois j’ai retrouvé mon chemin, mais je n’étais vraiment
pas rassurée : à cette heure-là, il n’y a plus grand monde dans les rues,
d’ailleurs même les remis sont durs à
trouver (oui, là j’étais prête à en prendre un, faut dire que je me suis fait
une belle frayeur quand même), et une fille qui se balade seule, c’est un peu
moyen quand même. J’étais heureuse de trouver la place 9 de Julio, parce que je
savais enfin quel chemin prendre mais le must, ça a été quand j’ai atteint
l’Avenue San Martin : j’étais presque arrivée ! Et puis j’ai pu
croiser les p… Demoiselles court-habillées et perchées sur de hauts talons du
Parque San Martin.
Une
église croisée sur le chemin. Oui, j’ai quand même trouvé le moyen de prendre
des photos…
Je suis finalement
arrivée à l’auberge à 2h, soit ¾ d’heure après être partie de la peña, mais je crois que je n’ai jamais
été aussi heureuse d’arriver dans un endroit qui ne m’était pourtant pas
familier ! Le temps de me remettre de mes émotions, je me suis couchée à
2h30, seule au milieu des 6 lits de la chambre, abandonnant l’idée d’essayer de
prendre le bus qui partait à 7h le lendemain pour Tilcara…