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Nénène à l'étranger
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23 juillet 2010

Tilcara

Lundi 12 Juillet :

 

J’avais en tête l’idée d’aller à Tilcara, d’y passer la nuit, et de revenir le lendemain dans l’après-midi. Je m’étais donc renseignée un peu plus tôt et savais qu’il y avait un bus qui partait à 7h et un autre à 10h30.

 

J’avais donc mis le réveil vers 9h, en me disant que comme ça je serais partie vers 10h. Pas moyen de me lever avant 9h30, et le temps de faire mon sac et tout, je prenais seulement le petit-dej’ à 10h… En voyant le ciel tout gris, j’étais un peu déçue, et j’ai eu peur de ne pas y voir grand-chose une fois arrivée à destination.

Quand je suis retournée dans la chambre récupérer mes affaires, j’ai trouvé 5 français fraichement arrivés posés sur les lits : je les ai pas ratés de beaucoup pourtant… !

Finalement, je suis arrivée pour payer à la réception vers 10h15 et pas de bol, il manquait 10 pesos pour me rendre le change. La réceptionniste me dit donc d’aller acheter mon billet de bus et de revenir avec la monnaie que ça m’aurait fait, mais visiblement elle a dû comprendre que je comptais aller à Tilcara seulement le lendemain… Je lui dis donc que je reviendrai le lendemain, et m’en vais à la gare, un peu en speed, en croisant les doigts pour arriver à temps.

 

J’ai quand même réussi à avoir mon billet (100 pesos l’aller-retour, environ 20 €), et me voilà montée dans le bus. Je m’installe et là, 5 français voyageant en famille débarquent, l’une d’entre eux à côté de moi, les autres devant. J’ai donc discuté un peu en attendant le départ. C’était assez particulier, parce que bien qu’en plein milieu de l’Amérique du Sud, on aurait dit que le bus n’était pas du coin : derrière nous, des hollandais (ou flamands, j’en sais rien), et puis un peu partout des anglais, des français, enfin pas des locaux en tout cas !

Et puis là, grosse surprise. Je vois monter dans le bus Cécile, une fille avec qui j’ai été deux ans dans la même classe au collège, qui était dans le même lycée que moi, avec qui j’ai même partagé quelques soirées par la suite, et dont nos mères se connaissent… Bref, le truc totalement improbable. Au début, on a juste échangé quelques regards, ne sachant pas trop si c’était bien ça ou pas, mais après être allée s’installer, et alors que je discutais avec la femme qui était à côté de moi, j’entends un « Hélène ? ». Ah ben oui, c’est bien moi !

Bon, ok, je savais qu’elle était en stage à Buenos Aires, mais JAMAIS j’aurais pensé la rencontrer, surtout pas comme ça, et encore moins dans un bus à destination de La Quiaca (le terminal) !

Du coup on a un peu discuté, échangé quelques anecdotes de voyage et elle m’a dit qu’ils avaient loupé le bus précédent à 2 minutes, qu’ils avaient couru après, mais qu’il avait refusé de les prendre. Enfin bref, ça a failli ne pas arriver, mais c’était assez irréel comme situation !

J’ai encore discuté un peu avec la femme à côté de moi, ce qui a permis de faire passer un peu le temps, parce que même s’ils ont passé deux films, le tout était en espagnol, donc un peu chaud pour tout comprendre.

A San Salvador de Jujuy, je suis descendue acheter un sandwich salami-fromage à un petit gars qui vendait ça sur le quai : je préfère pas savoir comment ils ont été faits mais bon, au moins ça nourrit ! Et à 5 pesos, on va pas demander la lune, non plus… Sur la route, le temps est toujours bouché et je suis déçue, parce que j’ai peur de faire le trajet pour rien. D’autant plus que les couleurs des montagnes ont l’air magnifiques mais vraiment, on n’y voit rien…

 

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Et tout à coup, un peu avant le petit village de Tumbaya, le soleil pointe le bout de son nez, et les nuages commencent à s’évaporer lentement : wouhou !

 

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A un moment, le bus s’arrête près d’un petit village (Tumbaya je suppose maintenant, mais j’en sais trop rien) et dépose des gens. Un peu après avoir redémarré, je regarde ma montre : 14h15. Je regarde le petit papier où j’avais noté les horaires et là, grosse panique : on était censé arriver à 14h10 !!! Je vais donc voir le chauffeur, qui me dit qu’il annoncera quand on arrivera sur place.

En fait, je me suis inquiétée pour rien puisqu’on n’avait pas encore passé Purmamarca… Finalement, je suis arrivée vers 15h, sous un grand soleil.

Première mission : trouver une auberge de jeunesse. Sur le chemin, je vois un office de tourisme : j’y fais donc un petit tour, pour récupérer un plan du village.

 

Premières images :

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L’auberge que j’avais repérée dans le Guide du Routard est tout au bout du village… Mais également tout au bout d’une belle petite grimpette ! Un peu essoufflée, j’entre et demande s’ils ont de la place pour ce soir… Mais non ! Y en a plus ! Sympa le petit exercice pour arriver et au final s’en retourner bredouille… Heureusement la fille, super accueillante, m’a conseillé une adresse pas très loin : ça tombe bien, j’avais pas envie de redescendre tout en bas du village pour faire le tour des autres adresses du Routard. J’ai quand même profité un peu de la vue en repartant :

 

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En arrivant à l’autre AJ, je l’ai tout de suite « bien senti », en plus le cadre est super chouette :

 

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Une Allemande venait juste d’arriver, atterrie là de la même manière que moi. On a discuté un peu, puis elle m’a dit qu’elle allait visiter El Pucará, chose que j’avais prévue de faire aussi. Mais j’avais besoin de poser mes affaires etc, donc je suis partie un peu plus tard qu’elle.

 

Quand je suis ressortie, il commençait à faire sérieusement froid, et le vent commençait à se lever également, mais la petite balade pour arriver sur place était sympa, dans les rues non goudronnées pleines de terre :

 

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Arrivée sur le site, je pensais devoir payer 10 pesos, mais en fait c’est gratuit le lundi, chouette ! Alors que je m’apprêtais à visiter toute seule, j’ai vu un petit groupe qui allait partir avec un guide, je me suis donc incrustée, et c’est toujours plus intéressant d’avoir quelques explications ! Par contre, il faisait un vent monstrueux et glacial. J’ai regretté de ne pas avoir pris mon bonnet que j’avais acheté à Puente del Inca…

En fait, El Pucará, c’est un village Inca qui a été découvert dans les années 60 je crois, et qui a été rénové. Les maisons sont toute petites, mais ils y vivaient à quatre ou cinq, sachant que l’intérieur n’était réservé que pour faire la cuisine et dormir et… Stocker les os des défunts, sympa ! Bon sinon, le paysage était chouette aussi.

 

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Arrivée au temple, j’ai croisé Ana, l’Allemande, qui était en train de siroter un mate. Elle m’a proposé de le partager, mais je ne l’aime que dulce… Et puis j’ai aperçu Cécile. Je n’ai pas compris, parce qu’ils étaient descendus à Jujuy, mais peut-être qu’ils sont venus en voiture ou en remis !

 

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Le Monsieur à qui j’ai demandé de prendre la photo m’a dit qu’il avait de la famille en France, mais je ne sais plus si c’était à Marseille ou dans les Pyrénées

 

Je suis ensuite redescendue, parce que le vent était vraiment insupportable, et j’ai fait un petit tour dans le jardin botanique, mais il y faisait toujours aussi froid !

 

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Je me suis alors réfugiée dans la petite salle où ils passaient un documentaire mais pas trop longtemps, parce que je voulais essayer d’aller visiter le musée archéologique. Finalement en repartant, j’ai fait un petit tour par les vendeurs de souvenirs, mais j’ai hésité à acheter : j’ai quand même cédé pour un petit ocarina et une Pachamama, déesse de la terre, le tout pour 13 pesos (2,60 €). Puis retour vers le village, où j’ai croisé sur le chemin deux bergères et leur troupeau de moutons (mais pas voulu les prendre de face, par respect pour elles).

 

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Je me suis alors baladée sur la place du village, parce qu’il était déjà 17h50 et que le musée ferme à 18h, passant de petite boutique en petite boutique, les doigts me démangeant d’acheter une tapisserie, pour laquelle j’avais déjà eu un coup de cœur à Puente del Inca… J’ai encore recroisé Ana, qui m’a dit qu’elle allait acheter des cartes postales. Je lui ai demandé où elle en avait trouvé, mais je n’ai pas compris.

 

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Quand j’ai eu fini mon tour, je ne savais plus quoi faire. J’étais congelée (on va encore me dire que je me répète, mais je ne suis plus habituée à des températures proches de zéro !!!) et il était à peine 18h30 : je pensais recroiser Ana pour lui proposer d’aller boire un café, mais je ne l’ai pas revue. Tant pis, j’y suis allée toute seule, et j’étais bien contente d’être au chaud ! J’en ai profité pour commencer à écrire quelques cartes (après avoir récupéré l’usage de mes doigts). Au bout d’une bonne demi-heure, ça commençait sérieusement à se vider, je me suis donc décidée à ressortir, mais je ne savais toujours pas quoi faire, et je trouvais que 19h, c’était un peu tôt pour rentrer à l’auberge ! Je suis donc passée dans une boutique artisanale « en dur », puis dans une petite galerie marchande dont la plupart des boutiques étaient fermées, mais au moins j’étais à l’abri. Je suis passée devant plusieurs restos, mais 19h, c’est tôt pour manger, surtout en Argentine, donc il n’y avait personne à l’intérieur. Je suis tombée un peu par hasard sur l’église, que j’ai « visitée » en faisant un peu durer le plaisir, juste pour faire passer le temps, mais au final le tour est vite fait, et je me suis à nouveau retrouvée bredouille…

 

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Retour sur la place, mais cette fois je n’en peux vraiment plus, je ne peux pas attendre plus longtemps : je décide de retourner à l’auberge, quitte à ressortir une heure plus tard pour aller manger. Et puis finalement, après avoir passé le portail, j’ai croisé une femme qui était à l’auberge, et qui me dit qu’elle va acheter à manger pour faire un repas tous ensemble. Elle me demande donc si je veux me joindre à eux : ça tombe très bien !

 

Une fois rentrée, je fais connaissance avec les autres : David, un Américain ; Lucas, le proprio ; Damián, un Argentin du coin et Carlos, un Colombien qui m’a raconté qu’il s’était baladé en short et tongs dans le village l’après-midi parce que toutes ses affaires étaient à la laverie : le fou !

 

Nous avons donc papoté tous ensemble puis siroté un (enfin ptetre un peu plus…) verre de vin tout en préparant à manger une fois que Gaby (une Cordobesa) est revenue avec les ingrédients nécessaires, le tout au son du charango (petite guitare en carapace de tatou fabriquée dans les Andes) et de la voix de Damián : l’ambiance était vraiment bon enfant et je me suis tout de suite sentie « comme à la maison ».

 

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J’ai fait le « cliché français », juste après que Lucas ait dit qu’il craignait qu’on critique le petit-dej’ pour la qualité du pain (en tant que Française) et celle du café (Carlos, en tant que Colombien…)

 

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Le guiso : plat du pauvre dans la réalité, où l’on fait cuire tous ce qu’on a en réserve pour se nourrir. Là, c’était juste des oignons, des tomates, du potiron, plusieurs sortes de patates de la région (rappelez-vous : plus de 300 sortes !), des pâtes et des restes d’asado de la veille. Pas mauvais, nourrissant, et un repas qui nous a coûté 12 pesos (2,40 €) par personne !

 

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La répartition dans deux plats : ça avait l’air difficile !

 

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Lucas, Damián et David

 

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Carolina (une Espagnole qui nous a rejoints un peu plus tard), Ana et Lucas

 

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Carlos, Gaby et Carolina

Le repas s’est passé à discuter de tout et de rien, encore arrosé de quelques verres de vins (et je persiste et signe : après avoir testé en anglais et en espagnol, et avec différentes personnes, il se trouve que l’on comprend beaucoup mieux et qu’il est beaucoup plus facile de communiquer après quelques verres !). Visiblement, la personne chargée d’acheter un dessert n’avait pas accompli sa tâche : nous avons donc fini avec des Smarties qui s’appellent pas Smarties, mais ça faisait l’affaire !

 

Après, un Tilcareño nous a rejoints (je ne me souviens pas de son prénom), étudiant en Histoire, et son niveau de culture était impressionnant : il connaissait un tas de choses sur tout. Nous avons donc passé le restant de la soirée à discuter avec lui, enfin plus à l’écouter qu’autre chose, d’ailleurs, mais c’était vraiment intéressant.

 

On est finalement parti se coucher vers 1h-1h30, mais j’avais la tête pleine de souvenirs (et peut-être un peu d’alcool aussi, masi ça faut pas le dire) et je crois que je ne suis pas près d’oublier cette soirée !

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