Tilcara-Salta... Y regreso a San Francisco
Mardi 13 Juillet :
J’avais mis le réveil à
9h15, en me disant que ça me laisserait un peu de temps pour me balader et
visiter le musée avant de repartir (bus à 12h05).
Finalement, je me suis
levée vers 8h50 : ça fait déjà plus d’une heure que je suis réveillée,
comatant un peu de temps en temps, et j’ai mal dormi : malgré les deux
couvertures, j’ai eu froid (il n’y avait qu’un petit chauffage électrique pour
chauffer les 2 pièces, qui étaient plutôt grandes) et mal au ventre, ce qui m’a
valu de me réveiller vers 4h et de ne pas réussir à me rendormir avant 5h30 ou
6h… Et puis le lit tanguait (non, ce n’était pas le vin : les dortoirs
sont un peu rudimentaires, j’étais en haut et les lits n’étaient pas très
stables).
En me levant, je voulais
prendre une douche mais là, c’est le drame : pas d’eau… Lucas me dit qu’il
va mettre en route l’eau chaude de la « salle de bain » extérieure,
parce que là, ça marche. J’ai donc pris mon petit dej’ en attendant, d’ailleurs
Ana était là aussi, elle m’a dit qu’elle allait essayer de faire la rando de la
Garganta del Diablo. Je l’aurais bien faite aussi (8km), mais il était trop
tard pour reprendre un bus à midi…
Après avoir mangé, je
vais prendre ma douche, mais si je n’en avais pas pas pris une depuis le
dimanche soir et s’il n’avait pas fallu que j’attende jusqu’au lendemain midi
(après une nuit dans le bus), je m’en serais bien passée : dehors ou dans
la petite construction où c’était, ça aurait été pareil ! Et puis il fallait
attendre un certain temps avant que l’eau chaude ne sorte, mais étant donné
qu’il y avait tout juste la place d’une personne, ça voulait dire qu’en
attendant, l’eau froide (glacée) coulait sur moi. Enfin quand j’y repense, ça
me fait rire, mais je ne m’étonne plus d’avoir chopé la crève… Je suis
finalement partie de l’auberge vers 10h-10h15, les cheveux encore mouillés,
malgré la température. Et je n’exagère pas : sur le chemin, il y avait une
marque d’eau, et elle était gelée, donc c’est qu’il ne devait pas faire bien
chaud !
Je me suis un peu
baladée dans le village :
Passage
devant l’église, de jour cette fois.
Puis je suis allée
visiter le musée archéologique. Normalement, si on paye l’entrée à El Pucará,
l’entrée du musée est comprise avec, et vice-versa, mais comme moi j’y étais
allée la veille, j’ai payé mon entrée. Mais bon, 10 pesos (2 €) ça va, et puis
finalement j’ai pas mal économisé sur mes deux repas de la veille ! Dedans
sont exposés différents objets Incas : poteries, statuettes, bijoux, et
même des chaussures en peau de lama ! C’était pas mal, mais j’avais
vraiment trop la flemme de lire les panneaux, donc c’était juste pour le
plaisir des yeux.
Je suis ensuite
retournée faire un tour sur la place, et comme j’avais finalement réussi à ne
pas trop dépenser, j’ai fini par craquer et m’acheter cette tapisserie que je
voulais tant… Celle que j’avais repérée était à 40 pesos, mais j’ai refusé car
il me semblait que la veille j’en avais vu à 35. Et puis finalement, après
avoir demandé à tous ceux qui en vendaient, je suis revenue et je n’ai pas pu
résister…
Puis retour à la gare
routière. Il était à peine 11h30, mais j’ai préféré voir large, au cas
où ! Au final, le bus n’est arrivé que vers 12h20 (autant tous les autres
bus que j’ai pris ça allait, autant chez Balut la ponctualité n’a pas l’air
d’être de rigueur !), donc j’aurais pu me balader encore un peu, mais de
toute façon il faisait froid, et puis il n’y a pas énormément de choses à voir
non plus sur place.
Dans le bus, j’avais la
place n°1 : c’était génial, tout devant, à l’étage, et en plus il faisait
un soleil magnifique avec un ciel complètement dégagé : j’étais aux
première loges pour profiter du paysage, que je n’avais pas pu voir la veille.
Je me suis encore retrouvée à côté d’un français, qui voyageait avec sa femme
et son fils de 8-10 ans, mais cette fois je n’avais pas envie d’entamer la
discussion, donc je me suis contentée d’observer le paysage, dont les couleurs
sont encore une fois hallucinantes…
A Jujuy, j’ai encore
acheté mon fameux sandwich salami/fromage, et j’ai passé le reste du voyage à
somnoler à moitié, parce que les paysages sont nettement moins intéressants
entre Jujuy et Salta.
La
mousse sur les fils électriques, je trouve ça trop drôle !
Je suis arrivée à Salta vers 15h45 (alors que l'horaire que j'avais noté était 16h15...). Ca caillait toujours. Première chose à faire : retourner à l'auberge pour récupérer mes 10 pesos.
Puis je suis revenue sur mes pas, parce que j'avais prévu de monter sur le Cerro San Bernardo par le téléphérique, et que la "gare" de téléphérique est près de la gare. Et là, je crois que j'ai eu la pire idée qui pouvait exister.
En fait, c'est le gros piège à touristes. Bon, faut dire que j'étais peut-être pas vraiment dans le truc : fatiguée, congelée et avec mon sac à dos qui commençait à peser lourd sur mes épaules. Mais bon, l'aller-retour coûte 20 pesos, et je trouve que c'est un peu cher payé pour ce que c'est : une fois en haut, il faut encore payer si l'on veut visiter le jardin écologique, et même pour que les gosses aillent jouer sur les jeux... !
J'ai attendu 3/4 d'heure avant de monter dans une cabine, la montée dure une dizaine de minutes. Bon, c'est vrai, la vue doit être pas mal quand on n'y va pas avec le soleil couchant et que le ciel n'est pas voilé...
J'ai dû rester 10 minutes en haut : les points de vue ne sont pas très nombreux, et il n'y a pas grand chose d'autre à faire... Enfin quelque photos quand même :
La "gare", prise en photo la veille au matin
Une fontaine avec de l'eau même pas naturelle qui vient d'en bas de la colline...
Après avoir fait un petit tour rapide, j'avais trop froid, donc j'ai voulu redescendre... Mais c'était sans compter la file de personnes qui avaient eu la même idée que moi... J'en avais encore pour au moins une bonne demi-heure d'attente. Ce qui m'a rassurée, c'est de voir que les gens qui étaient juste derrière moi en attendant dans la file pour monter étaient juste devant moi quand j'ai voulu redescendre : ça veut bien dire qu'il n'y a pas grand chose à faire une fois sur place...
Finalement, arrivée au milieu de la file, le gars qui s'occupait des places cherchait une seule personne, pour compléter une cabine : j'étais la seule ! Du coup j'ai doublé tout le monde, et j'étais bien contente parce qu'on était en plein courant d'air !
En discutant un peu avec les gens dans la nacelle, ils m'ont dit qu'ils venaient de Villa Maria, entre San Francisco et Cordoba, d'ailleurs je crois que c'est de là que venait Laura 2... Et puis l'un des 2 gars m'a dit qu'il avait de la famille en France, à Marseille ! C'est fou le nombre de personnes que j'ai pu croiser qui m'ont dit qu'ils connaissaient des gens à Marseille...
La statue du Christ rédempteur, qu'on a du mal à voir sur place car bien trop haute !
Je suis arrivée en bas vers 18h30. Bien sûr, il faisait encore et toujours très froid. Comme j'avais encore 2h à tuer, j'ai décidé d'aller voir deux-trois trucs dont je ne connaissais pas l'existence mais que j'avais aperçus quand j'étais sur la colline (ça a au moins servi à quelque chose).
Je me suis donc rendue à l'Iglesia de la Viña Candelaria, qui avait vraiment l'air magnifique mais pas de bol, elle était en rénovation, donc j'ai pas vraiment pu voir ce que ça donnait...
Après l'église, il y avait d'autres choses que je n'avais pas encore vues, mais il faisait vraiment froid (pour vous dire : le frottement de mon jean sur mes cuisses a même provoqué des gerçures...). Je suis donc retournée sur la Plaza 9 de Julio, qui n'était pas tout près mine de rien, me demandant bien ce que j'allais pouvoir faire pour m'occuper... Finalement, comme à chaque fois que je ne sais pas quoi faire, je me suis posée avec un petit café, en attendant que le temps passe. Mon bus étant à 20h30, je suis partie vers 19h40 et suis arrivée au terminal à un peu plus de 20h. J'ai tourné dans le peu de boutiques qu'il y avait pour trouver un malheureux paquet de gaufrettes, sans grand succès. Je m'étais donc résignée à prendre autre chose et tout à coup, alors que j'allais payer, il est apparu !!! L'unique paquet restant : quelle chance !
Départ à 20h30, comme prévu. Le bus était quasiment vide et je n'avais personne à côté de moi, ce qui est quand même bien plus agréable pour dormir !
Mercredi 14 Juillet :
Arrivée à Cordoba à 9h45, pas trop mal dormi mais encore un peu dans le gaz quand même ! Mon bus pour San Francisco partait à 10h15. J'ai commencé à regarder le film et j'aurais bien voulu regarder la suite, mais pas moyen de lutter : mes yeux se fermaient tout seuls, donc j'ai continué à faire dodo...
Arrivée à San Francisco à 13h15. Le temps de rentrer, de prendre une douche et de manger, me voilà de retour au boulot à 15h, pour quitter à 17h ! Au passage, j'ai pu faire connaissance avec Natalia, la secrétaire qui remplace Daniela, qui était arrivée le lundi. Bon, autant dire que je n'ai pas été très efficace (voire pas du tout), mais un voyage au pays des Incas, on ne s'en remet pas si facilement...
PS : Aucun rapport, mais j'ai fait une découverte rigolote il y a à peine 1h via Facebook : il se trouve que July et Laura, avec qui j'étais le samedi et le dimanche, ont dormi dans la même auberge que moi à Tilcara, le mardi soir. Il s'en est fallu de très peu pour que l'on se retrouve ensemble... !