« Petit » résumé du week-end
Vendredi 28 Mai :
J’accuse le coup de l’arrivée.
Heureusement que j’ai internet, je pense que j’aurais eu sérieusement le
mal du
pays, sinon. Au passage, une photo de la salle de bain, et une de la
salle à
manger.
Le trou au-dessus des toilettes, c’est la chasse d’eau (réparée depuis), et comme vous pouvez le voir, la douche est à même le sol (bon y a quand même une pomme de douche en haut du tuyau !)
Au fond, la salle de bain ; au fond à droite, ma chambre ; sur la gauche, la cuisine.
Comme prévu, Nadia passe me chercher à 19h. Elle est accompagnée de Diego, son mari.
En fait, on ne rejoint pas tout de suite les autres filles, je monte donc chez eux. Nadia m’explique que si je veux, elle pourra me prêter son vélo, puisque maintenant elle a une voiture, qu’ils viennent d’acheter : que bueno !
On part vers 21h. Après être passées chercher Marcela, direction la maison de Roxana, qui vient d’être terminée (oui bon, les prénoms sont assez particuliers, je vous l’accorde… !). En attendant les autres, Nadia nous montre les photos de son enterrement de vie de jeune fille.
Les autres arrivent, la soirée se passe bien. Bon, on est une dizaine, je suis au milieu de la table et j’arrive pas à suivre les conversations, mais c’est sympa quand même !
Au bout d’un moment, je commence à en avoir marre : j’ai une crève monstrueuse, j’arrête pas de me moucher, je suis fatiguée et les filles commencent un karaoké… Nadia m’avait dit qu’elle passait me chercher le lendemain, à midi, et il est déjà minuit passé (5h en France, mine de rien), j’ai envie de rentrer ! J’ai la tête qui va exploser de les entendre hurler des paroles en espagnol que je ne comprends pas et en plus, ça caille !
A 2h du mat’, on s’en va enfin. Nadia me dit qu’elle ne passera qu’à 13h finalement, histoire que je puisse me reposer un peu : ouf !
Samedi 29 Mai :
Réveillée à 9h45, impossible de me rendormir avec mon nez bouché. En plus, je dois préparer mon sac : en fait, Nadia et Diego m’ont prévenue la veille qu’on partait tout le week-end… Ah bon ?!
Départ à 13h, direction Brinckmann, à une 60aine de km de San Francisco. Il fait moche et ça caille. En fait, on va chez les grands-parents et la mère de Nadia, et on logera là-bas (chacun leur maison, mais jardin commun).
En arrivant, j’appréhende la tournure des choses : dans la maison, ça caille presque plus que dehors, et je me vois mal passer tout le week-end avec pull+manteau+rhume carabiné qui commence à trainer… Mais je suis tout de suite bien accueillie et j’ai vite fait de me sentir chez moi. On a mangé « en famille » avec les grands-parents, l’oncle et la tante, et la mère (et son copain) de Nadia, et Diego. Nadia m’avait prévenue que c’était plus difficile de les comprendre parce qu’ils parlaient différemment de San Francisco et pourtant, j’y arrivais presque mieux, à part pour le grand-père !
J’ai appris plein de choses intéressantes, comme par exemple que le « che », beaucoup utilisé dans la région de Cordoba, venait en fait des indigènes « Maupuche », qui l’utilisaient beaucoup. Et que Che Guevarra, médecin, né à Cordoba, le prononçait beaucoup… D’où son surnom… Voilà pour la partie « histoire ».
On a passé l’après-midi dans la maison de la mère de Nadia, j’ai pu goûter au mate (prononcer « maté »), la boisson traditionnelle d’Argentine (que je n’aime pas beaucoup)… Sa famille n’a pas arrêté de me dire d’aller voir un médecin, mais moi je voulais pas : j’y vais déjà pas en France, c’est pas pour le faire à 10 500 bornes de chez moi !!!
Vers 18h, nous sommes allés chercher Laura, une amie de Nadia, pour aller acheter des déguisements. Eh oui, l’anniversaire de sa cousine, le soir même, était costumé : et dire que j’ai tout ce qu’il faut en France…
Après avoir cherché un peu, on a finalement décidé d’y aller en cowboys, tous les 4 (Diego, Nadia, Laura et moi).
En rentrant, n’ayant que les chapeaux, la mère et la grand-mère de Nadia nous ont prêté des chemises et des « gilets » pour pouvoir compléter notre tenue, voilà le résultat !
Après que sa mère m’a dit qu’elle avait une amie médecin qui pouvait me voir le soir même, j’ai fini par accepter et vers 21h, j’y suis donc allée. Même si je ne me sentais pas spécialement fébrile, il semblerait que j’avais un peu de fièvre quand même. Bilan : angine => antibiotiques et comprimés pour me décongestionner le nez. Finalement, heureusement que j’ai accepté puisque dès le lendemain je me sentais déjà mieux !
Ma cure
C’est marrant de voir des noms français à l’autre bout du monde !
Vers 23h30, après s’être préparés, départ pour la boîte. En Argentine, elles n’ouvrent que vers 2h du mat’, mais de 23h30 à 2h, celle où nous sommes allés était réservée pour l’anniversaire de la cousine de Nadia, qui fêtait ses 17 ans.
J’ai eu du mal à me mettre dans l’ambiance : peu de monde pour une si grande salle (!), un âge moyen de 17 ans voire moins et de la musique que je ne connais pas, le tout en espagnol, bien sûr… Et puis je n’ai pu que constater la preuve que les Argentins ont bien plus la danse dans le sang que les Européens !!!
Après 2h, la boîte commençait un peu à se remplir, mais l’âge des gens m’a choquée ! On est parti vers 3h, et j’ai pu poser la question qui me démangeait depuis déjà un certain temps : à quel âge les jeunes sont autorisés à entrer en boîte ? Et la réponse : 14-15 ans… J’ai halluciné !!! Enfin apparemment c’est uniquement dans les petites villes, mais bon, quand même !
Nadia, moi et Laura
Une fois rentrés, je vais me coucher, mais dans la chambre il fait super froid (je dirais 10-12°C…) et le petit chauffage électrique à ventilation c’est bien, mais ça peut pas rester à marcher toute la nuit !
Dimanche 30
Mai :
Je me lève à 10h30, mais ça fait déjà quelques temps que je suis réveillée. J’ai mal dormi : j’ai eu très froid, malgré les 3 couvertures (sans mentir), et mon rhume n’a pas beaucoup aidé. Mais il a l’air de faire beau, enfin !
Par la fenêtre, je vois un Datura énorme : dédicace à momon, en plus ce jour-là, c’est la fête des mères ! Enfin y a encore du chemin avant que le tien n’atteigne cette taille…
Ca caille toujours dans la maison. En fait, Nadia m’a expliqué qu’ici, les maisons ne sont pas chauffées : seule la pièce principale l’est (et encore, visiblement c’est pas pour tout le monde pareil !), le reste, c’est du chauffage d’appoint.
Deux-trois photos de la maison des grands-parents de Nadia, parce que vraiment ça vaut le détour niveau kitsch, mais le meilleur reste quand même la petite cabane en verre à l’extérieur, avec une vierge Marie à l’intérieur et… La petite ampoule pour éclairer le tout la nuit !!!
Et encore, on ne voit pas la toile cirée avec plein de fruits en photo !
Le midi, le frère de Nadia, sa femme et ses trois enfants sont arrivés et on a mangé tous ensemble : du bon poulet rôti au feu de bois, miam ! L’après-midi s’est déroulée plus ou moins comme la veille : discussions autour de la table (ou dehors), et le traditionnel mate.
La belle-sœur de Nadia avait ramené du parfum pour Nadia, sa mère et sa grand-mère. Elle me dit que si elle avait su que j’étais là, elle m’en aurait ramené aussi… Je suis plutôt surprise ! Finalement, j’en ai eu quand même : ça m’a vraiment touchée !
Au moment de partir, son grand-père m’a donné un sac avec des mandarines du jardin parce qu’on en avait mangé le midi et que j’avais dit que j’aimais bien ça. Y a pas à dire, j’ai vraiment été accueillie comme une reine : ils sont hyper chaleureux les Argentins !!!
Bon, elles paraissent un peu abimées, comme ça, mais elles sont super bonnes !
Sur la route du retour, je prends 2-3 photos pour avoir une idée du paysage (des plaines et encore des plaines : la province de Cordoba est la plus plate du pays…), mais la couleur du ciel pendant le coucher de soleil m’a marquée : aucune photo de carte postale ne la vaudrait !
Je suis crevée : j’ai passé un week-end génial avec des gens adorables, mais le manque de sommeil de la nuit précédente se fait ressentir et je pique du nez dans la voiture !
Retour chez « Pochocha » (la dame chez qui je loge, mais tout le monde l’appelle comme ça !), petit coup de fil à moman pour lui souhaiter une bonne fête, même s’il est presque minuit en France, manger et préparation des affaires pour le lendemain : eh oui, je suis là pour bosser, un peu, quand même !
Sinon, niveau adaptation, je comprends de mieux en mieux quand on me parle, mais c’est la cata pour m’exprimer : je galère à faire une phrase et à trouver mes mots. Il me manque les ¾ du vocabulaire, même le plus basique ! Ca m'énerve vraiment de ne pas pouvoir dire ce que je voudrais... Du coup, heureusement que la nature nous a offert des bras, pour expliquer avec des gestes, mais ça ne suffit pas pour autant…
Chez Pochocha, ça se passe pas trop mal. On ne communique pas beaucoup parce que j’ai du mal à la comprendre, j’ai du mal à m’exprimer et comme elle est un peu sourde, elle a du mal à me comprendre aussi !!! Mais bon, on fait avec ^^’ Et puis elle est vraiment adorable, toujours à me demander si j’ai pas trop froid, à me dire que si j’ai besoin de quelque chose je vais la voir (même la nuit) et si je lui laisse du linge sale le matin, je l’ai propre, sec et repassé le soir même dans ma chambre !
Niveau nourriture, j’ai pas trop à me plaindre, les gens sont toujours entrain de me dire de manger, de me resservir, de me demander si je reveux quelque chose, etc… Je vais rentrer avec 10kg en plus si ça continue ! Chez la Pochocha, disons que c’est un peu des habitudes de vieille, donc j’ai parfois droit à des trucs un peu rassis, mais au moins je mange à ma faim et je ne vais pas me plaindre, parce que ça reste mangeable malgré tout.
Bientôt, des nouvelles de mes premières journées de stage, mais faudra pitetre attendre un peu !